Le doute est double
D’une part, le doute est une preuve d’intelligence et de liberté d’esprit. Il est l’expression de la capacité à réfléchir, à spéculer, à prendre la pose pour avoir du recul. Il est l’aptitude à remettre en question ce qui est déjà admis, accepté, programmé. Le doute est la prémisse de cette merveilleuse faculté qu’est celle de pouvoir penser par soi-même. Le doute est alors bienvenu et salutaire dans la mesure où sa résultante fait avancer, fait faire différemment, fait éviter de se tromper, de répéter, et, mieux encore, s’il permet de réinventer ce qui était, afin de donner vie à l’étincelle intuitive, à la créativité.
D’autre part, le doute est une simple expression de la peur. La peur d’avancer, de se tromper. La peur d’être vue, d’être jugé, rejeté, humilié. Ici, le doute est un horrible frein à la mise en action. Il est cet ennemi ignoble et pervers qui bloque l’expression de l’individu, qui l’empêche de sortir à l’extérieur ce qu’il porte à l’intérieur de lui-même. La peur est le geôlier qui enferme l’esprit et qui, infâme et machiavélique, agite en souriant les clés devant nos yeux tétanisés. Dès lors, le doute, ainsi que toutes les pensées qui le caractérisent, n’a qu’un mérite : celui d’être découvert, traqué, chassé, et à jamais anéantis.
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